A l’orée d’une forêt étrange, aux arbres difformes, aux troncs tordus et surtout énormes, une grille nous nargue. Derrière, un complexe semble abandonné. Problème : le portail, fermé à clefs, est accompagné d’une caméra. Le portillon adjacent, lui, se laisse ouvrir sans résistance. Après un coup de sonnette à l’interphone, au cas où un gardien nous répondrait, ce qui ne se produit pas, nous en déduisons, parce que ça nous arrange, que la caméra n’est pas branchée et que le lieu n’est pas sous surveillance.

Quel étrange lieu : un parc en jachère depuis peu, moins d’un an certainement, vu qu’il n’est pas encore colonisé par les ronces. Toujours ces arbres obèses, semblant sortir tout droit d’un conte fantastique ou de Tchernobyl.

Le parc, en lui-même, nous procure un sentiment de glauquitude intéressant mais ce qui nous fascine le plus, évidemment, ce sont les bâtiment. Nous nous trouvons visiblement devant une cantine d’entreprise, dont l’intérieur est resté propre à ce que nous observons par les fenêtres. Il nous faudra faire le tour du local pour trouver une entrée déjà ouverte. Whaouh, même si le lieu a été vidé, tout est en parfait état. Occupées à faire vivre nos appareils photos, nous manquons presque d’entendre un léger sifflement… une alarme… Prises de peur (oh, ça va, c’était pas vraiment de la peur, c’était juste un peu d’adrénaline), nous prenons nos jambes à nos cous afin de sortir au plus vite. Explo avortée dans la précipitation et les rires !

Edit : quelques jours plus tard, nos pas nous mènent à la loge d’un gardien. Une petite ruse maligne nous permet de nous rendre dans son poste, derrière ses écrans : la caméra du portail fournit bien des images…
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